Initiative jeunesse Paul Yuzyk pour le multiculturalisme : Une expérience de microsubventions du ministère du Patrimoine canadien
Le racisme et la discrimination sont des questions complexes, et le gouvernement n’a pas toutes les réponses. Que se passe-t-il lorsque le gouvernement mobilise les jeunes du Canada pour obtenir leur avis? Le ministère du Patrimoine canadien a lancé une microsubvention à l’intention des jeunes pour voir si ce format favorise leur participation. Nos premiers résultats sont présentés dans ce billet de blogue.
Expérience — Renseignements généraux et contexte
Le Prix Paul Yuzyk pour le multiculturalisme a été créé en 2009 afin de rendre hommage aux Canadiens qui ont contribué de façon exceptionnelle, au cours de leur vie, au domaine du multiculturalisme. En 2018, le ministère du Patrimoine canadien a converti le prix en une microsubvention pour les jeunes afin d’appuyer les efforts de mobilisation de la jeunesse du gouvernement. Les jeunes Canadiens ont été invités à présenter une demande de subvention de 250 $, 500 $ ou 1 000 $ à l’appui de projets communautaires qui favorisent la diversité et l’inclusion.
Nous recueillons actuellement des commentaires sur l’incidence de l’initiative et son potentiel d’extensibilité au moyen d’un sondage en ligne auprès des candidats retenus et d’entrevues téléphoniques de suivi afin de recueillir des données qualitatives approfondies. Nous suivons également l’empreinte des médias sociaux de l’initiative de cette année en suivant les mots-clics #JeunesEtDiversité et #YouthandDiversity, que les participants devaient utiliser pour présenter leurs activités et événements antiracisme. Dans l’ensemble, notre collaboration avec les experts et les conseillers d’Expérimentation à l’œuvre a enrichi sur plusieurs mois nos méthodes d’expérimentation en cours. Notre expérience de conception expérimentale itérative a également mis en évidence de nombreuses leçons importantes, dont trois que nous aimerions partager avec vous ci-dessous.
Leçons tirées
1) Aucun achat (de publicité) n’est nécessaire!
Afin de maximiser le nombre de subventions et compte tenu du montant relativement faible de fonds alloués à notre initiative (30 000 $), aucune somme n’a été utilisée pour de la publicité. Nous avons plutôt utilisé des gestionnaires de liste de diffusion jeunesse et les médias sociaux pour informer le public. Résultat : Nous avons reçu plus du double du nombre prévu de demandes, soit 70 propositions d’un océan à l’autre! Nous devons simplement déterminer ce que ces chiffres signifient si nous voulons étendre l’initiative.
2) L’octroi de subventions de 250 $ ou de 250 000 $ exige des efforts et des procédures comparables.
Les bénéficiaires du microfinancement pour les jeunes devaient remplir de longs formulaires de renseignements sur le fournisseur et de dépôt direct. Malgré la quantité de renseignements techniques fournis, les processus de versement des fonds étaient lents (dans certains cas, beaucoup trop lents!). Avant d’augmenter le nombre de bénéficiaires de subventions, le gouvernement a besoin d’un processus simplifié et convivial adapté aux jeunes afin d’assurer le versement à temps. Nous aimerions utiliser le paiement par courriel.
3) L’approche participative pour suivre les résultats sur les médias sociaux fonctionne! Mieux vaut choisir judicieusement les mots-clics.
Nous avons d’abord demandé aux bénéficiaires de publier des photos, des vidéos ou des blogues présentant leurs activités afin que les résultats soient accessibles au public. De plus, suivre les résultats directement sur les médias sociaux nous épargne beaucoup de travail administratif et nous évite bien des maux de tête en matière de protection de la vie privée. En rétrospective, l’utilisation des mots-clics existants de notre ministère aurait été un meilleur choix, car cela aurait incité notre direction générale des communications et nos abonnés à réagir, ce qui aurait généré un effet plus important.
Conclusion
Il existe de plus en plus de preuves que les microsubventions sont un moyen pratique de faire participer les jeunes de partout au Canada aux enjeux complexes du racisme et de la discrimination. Nous avons été ravis de la réponse à notre toute première expérience de microsubventions pour les jeunes. Consultez les mots-clics #JeunesEtDiversité et #YouthandDiversity. Nous avons hâte de communiquer les résultats finaux de notre projet à l’automne 2018.
Publié par l’équipe de L’expérimentation à l’œuvre du ministère du Patrimoine canadien : Chantelle Komm, Johnny El-Alam, Sai Prithvi Mynampati, Maria Belen,Tamara Girard
This post is also available in English here: https://medium.com/@exp_works
