Le besoin de l’Expérimentation à l’œuvre

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Crédit: Jeffrey Betts (Stocksnap.io)

Le lancement officiel de l’Expérimentation à l’œuvre (EO), le 6 avril 2018, a été une grande réussite, marquant le point culminant des efforts considérables et de la bonne volonté des collectivités. C’était génial de voir autant de personnes passionnées qui voulaient non seulement expérimenter, mais qui voulaient aussi le faire de façon ouverte. C’était aussi intéressant de regarder autour de la salle, de voir les visages et de constater la vitesse avec laquelle notre cohorte avait grandi (nous sommes actuellement forts de huit ministères). En constatant le chemin parcouru, cela m’a fait réfléchir à nos humbles débuts.

À l’été 2017, nouvellement établi(e) dans le poste de secrétaire adjoint(e), Politiques et priorités, j’ai été approché(e) par l’équipe d’Expérimentation et d’Innovation du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) pour aborder son travail en vue d’appuyer l’engagement du Président et les Directives relatives à l’expérimentation à l’intention des administrateurs généraux. Nous avons discuté des types d’outils et de ressources que nous pourrions mettre au point pour renforcer la capacité d’expérimentation dans l’ensemble du gouvernement fédéral. J’imagine que ce ne fut pas la rencontre la plus facile pour l’équipe puisque, par moments, je confondais expressions et problèmes (innovation par rapport à expérimentation) et que je ne cessais de demander s’il y avait des exemples concrets d’expérimentation à suivre au gouvernement. Même si nous étions au courant que des ministères menaient des expérimentations, il était difficile de trouver des exemples concrets. Quelle en était la raison?

Il pouvait y avoir plusieurs raisons pour lesquelles il était difficile de trouver des exemples, mais trois trouvaient écho chez moi :

  • Premièrement, la langue peut être un obstacle à la compréhension. Traduire ce qui peut sembler être un langage très technique ou spécialisé dans une étude de cas qui soit suffisamment simple pour que chacun comprenne n’est pas facile. Interpréter sans diluer les preuves constitue un ensemble de compétences unique, et cette capacité d’échanger des connaissances doit devenir plus omniprésente.
  • Deuxièmement, il y a une idée fausse selon laquelle une diffusion étendue, ou s’adresser à divers auditoires, peut simplement créer plus de travail avec le même résultat. Il n’y a aucune garantie que l’échange d’information sera perçu de manière plus positive. Dans cet esprit, certaines personnes pourraient croire qu’il vaut mieux de garder un profil bas pour éviter toute attention, qu’elle soit positive ou négative.
  • Troisièmement, nous nous trouvons souvent immergés dans notre travail, si bien que nous ne prenons jamais le temps de communiquer entre nous pour dire ce sur quoi nous travaillons.

Reconnaissant que quelque chose devait changer, l’équipe m’a approchée en me faisant l’apologie de l’EO. Le concept était éloquent de simplicité : renforcer la capacité en le faisant avec les autres. Expérimenter en tant que cohorte et le documenter de façon ouverte signifie que toute personne à l’intérieur ou à l’extérieur du gouvernement peut suivre et avoir accès à des études de cas en « temps réel ».

Par conséquent, l’un des principes directeurs de l’EO est de rompre le cycle de ne pas communiquer sur l’expérimentation. Pour ce faire, notre objectif est que la collectivité communique de manière proactive sur le travail qu’elle fait pour que tout le monde puisse suivre ce qui se fait. De plus, notre objectif est de créer une collectivité qui expérimente dans différents domaines avec l’idée de partager les expériences et les connaissances qui peuvent influencer d’autres expérimentations dans la collectivité. Dotés d’une collectivité établie d’expérimentateurs, nous espérons créer une culture de communication ouverte, nous permettant de tirer profit de la sagesse de nos collègues afin d’améliorer notre travail.

Je ne veux pas me devancer, mais l’EO n’en est qu’à ses débuts et nous sommes enthousiasmés par les perspectives qu’elle offre. À l’heure actuelle, nous avons plusieurs équipes provenant de quatre ministères, jumelées avec des experts d’autres ministères pour travailler à des expérimentations. Malgré notre taille modeste, je crois que notre travail peut avoir une incidence importante sur la collectivité. L’équipe d’Expérimentation et d’Innovation permet de créer un lien entre les équipes et de les guider à l’aide de son approche de l’expérimentation ainsi que de documenter les expériences en cours de route.

En tant que fonctionnaires, nous servons les Canadiens et Canadiennes. Notre travail est important, donc il doit être fondé sur une compréhension de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. L’expérimentation, l’épreuve rigoureuse des idées pour voir lesquelles fonctionnent le mieux, est un outil à notre disposition qui peut être utilisé pour produire de meilleures preuves tout en demeurant proactif dans l’échange de ce que nous faisons.

Posté par Samantha Tattersall, EO Championne, SCT

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L’expérimentation à l’œuvre
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